La Conserverie du Quartier : le succès d’une entreprise familiale (2 de 2)

En 2005, Yoland Bouchard et Frédérique Guibaud fondent leur populaire boutique du Vieux-Limoilou. Suite et fin de ce portrait d'une entreprise en pleine croissance.

La Conserverie du Quartier : le succès d’une entreprise familiale (2 de 2) | 21 juillet 2012 | Article par Jean Cazes

Crédit photo: Jean Cazes

En 2005, Yoland Bouchard et Frédérique Guibaud fondent leur populaire boutique du Vieux-Limoilou. Suite et fin de ce portrait d’une entreprise en pleine croissance.

La Conserverie du Quartier jouit depuis 2006 d’une grande surface pour répondre à sa croissance. Dans un présentoir trônent les livres de recettes du couple Guilbaud-Bouchard qui souligne à juste titre que « la confiture, ça ne se mange pas juste avec des toasts » ! Marmelades, vinaigrettes, marinades et autres saveurs en pots du terroir québécois sont mis en valeur comme dans un petit écomusée aux chaleureuses couleurs méditerranéennes.

Notre show room est idéal pour tester de nouveaux produits pas plus chers que ceux des multinationales, insiste Yoland. Rien que pour la moutarde, nous avons 85 sortes, améliorées ou recréées de A à Z. La matière première provient en particulier de l’île d’Orléans et de la Beauce. Nous transformons par exemple les produits de bleuetières de cultivateurs des Appalaches et nous en développons de nouveaux : beurre de bleuet, vinaigres… Ces produits, en grande partie, sont de marques privées, c’est-à-dire identifiés au nom du commerce qui les vend, comme aux Halles de Sainte-Foy. Nous fournissons aussi en marques privées des restaurants haut de gamme ou des chaînes grand public. On fait même la mise en pots de confitures qui nous arrivent en sacs et qu’on apprête en différentes recettes! »

L’artisan des conserves souligne que la marque privée sert aussi pour des levées de fonds. Il cite l’exemple de l’auberge L’Autre Jardin, du côté de Saint-Roch, dont les confitures au déjeuner et les articles en boutique aident à financer le Carrefour Tiers-monde.

Au fond de la boutique, section cuisine, nous pouvons observer du coin de l’œil le va-et-vient de quelques-uns de la douzaine d’employés qui s’affairent au sein de l’entreprise. Deux sont « aux chaudrons », dont la fille des proprios. D’autres vaquent à l’emballage, à l’étiquetage…

On essaie de recréer un climat de travail familial. À chaque fin de mois, on se réunit pour discuter. Nous avons aussi instauré un système de bonus. La grande partie de mes employés avaient des difficultés en emploi : on les a aidés comme on m’a aidé, insiste Yoland, et je rembourse à ma façon à la collectivité. »

Comme sa conjointe Frédérique, Yoland a aussi enseigné ces dernières années son art à Fierbourg. Très engagé dans divers organismes communautaires, il témoigne avec humilité de son rôle dans les conseils d’administration du Fonds d’emprunt et de Recyclage Vanier. Au mur, un « Méritas » de Moisson Québec récompense son dévouement.

Maintenant, je m’implique moins. La Conserverie du Quartier est une histoire familiale, moi et ma femme on veut assurer la relève avec notre fille, et on s’occupe davantage de recherche et développement. Si jamais le local devient trop petit, nous tenons à demeurer dans Limoilou. Mais en attendant, la compagnie va bien comme ça, et on ne doit rien à personne ! »

La Conserverie du quartier
504, chemin de la Canardière
418 524-8850

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Partie 1 : La genèse d’une entreprise familiale

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